La Commission européenne l’a annoncé en fin d’année : à compter du 6 juillet 2022, tous les véhicules devront être équipés d’un dispositif d’Adaptation Intelligente à la Vitesse. Cette obligation sera appliqué à tous les véhicules soumis à l’homologation pour l'Union européenne dès 2022, puis à toute les voitures neuves en 2024.
L’objectif est simple : réduire de 30% le nombre d’accidents de la route et atteindre zéro mort sur les routes européennes d’ici 2050.
Quels systèmes sont autorisés, pourquoi font-ils débat, Ugau fait le point !
Les détails techniques n’étant pas homogénéisés par le projet européen, cette assistance à la conduite pourra prendre plusieurs formes, et laissera une importante marge de manœuvre aux constructeurs.
Deux choix s’offrent à eux pour la reconnaissance automatique la vitesse maximum autorisée sur chaque route. Ainsi, l’AIV se basera soit sur les données GPS du véhicule soit sur la reconnaissance des panneaux de signalisation, grâce à une caméra intégrée placée en haut du pare-brise. Une combinaison de ces deux techniques peut être utilisée pour une meilleure efficacité.
Pour les véhicules ne disposant pas de système de navigation GPS ou de caméra, l’AIV utilisera le GPS du système d’appel d’urgence obligatoire sur tous les véhicules depuis le 1er avril 2018.
En cas de dépassement, le système AIV avertira le conducteur grâce aux signaux sonores qu’il est au-delà de la vitesse normalement autorisée. Dans un second temps, l’AIV rentrera en action en bridant le rythme de la voiture, s’il observe que le conducteur n’effectue aucun changement, sa pédale d’accélérateur se durcira progressivement.
La limitation imposée par ce limiteur automatique doit pouvoir être outrepassé, et l’automobiliste doit, quoi qu’il arrive pouvoir garder la main sur la vitesse à laquelle il circule. Il sera donc possible d’ignorer le dispositif en appuyant plus durement sur la pédale d’accélération.
Néanmoins, cette nouvelle réglementation ne fait pas l’unanimité chez les automobilistes, dont la méfiance s’est installée, notamment par rapport à d’éventuels freinages trop brusques ou à la reconnaissance des panneaux de signalisation souvent non-conformes ou endommagés.
Des questions se posent également quant à l’utilisation des données de navigations ou d’une éventuelle non-couverture d’un accident suite à la désactivation manuelle du système.
A quelques mois de sa mise en application, cette nouvelle réglementation fait déjà grand bruit !