Il y a un an, la première voie dédiée au covoiturage était inaugurée dans l’agglomération grenobloise. Amenées à se multiplier en France dans les années à venir, ces voies qui ont déjà fait leurs preuves dans de nombreux pays étrangers nécessitent l’adaptation des infrastructures routières et l’accompagnement des automobilistes.
Quels sont leurs objectifs, à qui sont-elles destinées et comment sont-elles signalisées : Ugau fait le point !
Le principe est donc simple : il s’agit de mettre en place une voie de dépassement permettant aux usagers autorisés d’éviter les embouteillages et de gagner du temps par rapport à un automobiliste seul.
L’aménagement d’une VR2+ peut se faire en réaffectant une voie existante, généralement celle de gauche, ou bien en ajoutant une voie supplémentaire.
Un arrêté du 24 Août 2020 vise à définir la signalisation verticale à mettre en place par les gestionnaires de voirie afin de permettre aux automobilistes d’identifier les voies réservées aux transports collectifs ou à basses émissions.
Les gestionnaires devront ainsi implanter en amont et au début de la voie réservée, un panneau de signalisation qui précise les catégories de véhicules autorisées à y circuler, mais aussi le nombre de passagers nécessaire pour que le véhicule soit considéré en covoiturage.
Un autre panneau de signalisation devra également indiquer les plages d'horaires lors desquelles la voie sera réservée, si celle-ci ne l'est pas de manière permanente. Dans le cas contraire, un marquage au sol peut être mis en place pour compléter la signalisation.
Enfin, un panneau de signalisation devra indiquer la fin de la voie réservée.
Les premiers essais d’une caméra permettant de comptabiliser les personnes à bord, de jour comme de nuit et quelles que soient les conditions météorologiques, se sont montrés concluants. Ce système permet la sensibilisation des usagers, mais en aucun cas leur verbalisation, qui ne peut être assurée que par les forces de l’ordre. En cas d’infraction, les automobilistes encourent une amende de 135€.
Toutefois, nous pouvons imaginer qu’à l’avenir, les forces de l’ordre pourraient utiliser ce dispositif pour faire respecter la bonne utilisation des voies de covoiturage. Couplé à un dispositif de reconnaissance des plaques à la façon d’un radar, il permettrait une verbalisation "automatique" des contrevenants.