Issue des pays nordiques, les CVCB (chaussées à voie centrale balisée), aussi appelées « chaucidou » (chaussée pour circulation douce) sont de plus en plus répandues en France.

À l’origine dédiée au milieu interurbain (hors agglomération), son utilisation s’est étendue aux villes depuis le décret PAMA du 2 juillet 2015 et se développe aujourd’hui grâce au Plan Vélo de 2020 qui généralise les doubles sens cyclables. 

 

QU’EST CE QUE C’EST ? 

Aménager une CVCB avec UGAULes CVCB désignent les chaussées étroites qui ne comportent aucun marquage axial central et dont les lignes sont rapprochées de leurs axes. 

Avec pour but principal de favoriser le partage de la chaussée entre tous les usagers, elles sont utilisées sur les voies étroites à trafic modéré lorsque les aménagements habituels dédiés aux cyclistes ne sont pas envisageables à cause de fortes contraintes foncières et topographiques, ou lors d’un passage sur un ouvrage d’art par exemple.

Les véhicules motorisés y circulent sur une voie centrale bidirectionnelle tandis que les cyclistes disposent de deux voies latérales. Lors d’un croisement entre deux automobilistes, ces derniers sont autorisés à se déporter sur les voies littérales en prenant garde d’ajuster leur vitesse et de vérifier au préalable l’absence de cycliste. 

 

QUELS BÉNÉFICES ? 

Les avantages d’une chaussée à voie balisée sont multiples. Faciles à mettre en place et peu coûteuses puisqu’elles n’impliquent qu’un simple marquage au sol, sans aucune modification de la largueur de la chaussée, les CVCB offrent tout d’abord un espace de circulation plus confortable pour les cyclistes en leur donnant un sentiment de sécurité même en cas de trafic automobile soutenu. 

Les usagers sont donc plus enclins à utiliser ce type de transport plus écologique sans craindre les dépassements dangereux et sans utiliser les trottoirs de façon abusive en agglomération.  

Les automobilistes quant à eux, adoptent naturellement une conduite plus douce et attentive et un ralentissement de leur vitesse. Les effets de ces dispositifs sont concrets et mesurables : les villes ayant adopté les CVCB ont remarqué une réduction des accidents entre cyclistes et automobilistes. 

 

CVCB-1

 

QUELLES CONTRAINTES ? 

Bien que les résultats sur le comportement des cyclistes et automobiliste soient positifs, ce dispositif reste méconnu et partiellement compris par certains usagers. Il est donc nécessaire de mette en place une communication en amont auprès des usagers pour leur expliquer le fonctionnement des CVCB. 

Enfin, pour ne pas être confondu avec une voie a sens unique : la signalisation verticale et le marquage au sol doivent être placés judicieusement pour être vu et compris de tous. 

 

QUELLE signalisation verticale ? 

Signalisation CVCB

L’article R 417-1 permet le stationnement des véhicules motorisés sur l’accotement, ils ont donc la possibilité de stationner ou de s’arrêter sur les bandes latérales des CVCB malgré les risques que cela représente en terme de sécurité et de fluidité du trafic. 

Il est donc fortement conseillé aux collectivités d’interdir le stationnement ou l’arrêt sur les bandes latérales des CVCB grâce a un marquage au sol et une signalisation verticale, avec les panneaux B6A1 et B6B1. 

Afin de rappeler aux automobilistes qu’ils circulent sur une CVCB, il convient de placer des balises J11 sur une courte distance et de mettre des panneaux de rappels expliquant comment circuler sur cette chaussée. 

 

La solution pour un espace partagé et sécurisé ? 

Même si elles ne sont mise en place que dans les cas ou les aménagements habituels comme les  pistes cyclables, voies vertes, zones 30 et zones de rencontre ne sont pas envisageables, les premiers retours sur les CVCB sont très positifs en France et dans les pays voisins. Elles sont donc une excellente alternative pour promouvoir le cyclisme en toute sécurité a condition d’être accompagnés d’une signalétique claire et visible.

 

 

Les recommandations CEREMA sur les CVCB

 

 

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