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Les voies réservées au covoiturage

Rédigé par Eloïse BROCHARD-PASTIER | 7 oct. 2021 10:34:22

Il y a un an, la première voie dédiée au covoiturage était inaugurée dans l’agglomération grenobloise. Amenées à se multiplier en France dans les années à venir, ces voies qui ont déjà fait leurs preuves dans de nombreux pays étrangers nécessitent l’adaptation des infrastructures routières et l’accompagnement des automobilistes.

Quels sont leurs objectifs, à qui sont-elles destinées et comment sont-elles signalisées : Ugau fait le point ! 

 

Comment ça marche ?

La mise en place des voies routières réservées au covoiturages , aussi nommées VR2+ réponds à deux objectifs :
  • Réduire les embouteillages et le temps de parcours moyen des usagers
  • Réduire la pollution en incitant les usagers à se tourner vers les transports collectifs ou les véhicules à faibles émissions

Le principe est donc simple : il s’agit de mettre en place une voie de dépassement permettant aux usagers autorisés d’éviter les embouteillages et de gagner du temps par rapport à un automobiliste seul.
L’aménagement d’une VR2+ peut se faire en réaffectant une voie existante, généralement celle de gauche, ou bien en ajoutant une voie supplémentaire.

 

À qui sont destinées les voies de covoiturages ?

  • Aux véhicules transportant au moins deux passagers
  • Aux véhicules à très faibles émissions détenteurs d’une vignette Crit’Air zéro émission, c’est-à-dire les véhicules 100% électriques
  • Aux véhicules de transports en commun
  • Aux taxis

 

Des panneaux de signalisation dédiés

Un arrêté du 24 Août 2020  vise à définir la signalisation verticale à mettre en place par les gestionnaires de voirie afin de permettre aux automobilistes d’identifier les voies réservées aux transports collectifs ou à basses émissions.

Les gestionnaires devront ainsi implanter en amont et au début de la voie réservée, un panneau de signalisation qui précise les catégories de véhicules autorisées à y circuler, mais aussi le nombre de passagers nécessaire pour que le véhicule soit considéré en covoiturage. 

Un autre panneau de signalisation devra également indiquer les plages d'horaires lors desquelles la voie sera réservée, si celle-ci ne l'est pas de manière permanente. Dans le cas contraire, un marquage au sol peut être mis en place pour compléter la signalisation.


Enfin, un panneau de signalisation devra indiquer la fin de la voie réservée. 

Quels contrôles ?

Les premiers essais d’une caméra permettant de comptabiliser les personnes à bord, de jour comme de nuit et quelles que soient les conditions météorologiques, se sont montrés concluants. Ce système permet la sensibilisation des usagers, mais en aucun cas leur verbalisation, qui ne peut être assurée que par les forces de l’ordre. En cas d’infraction, les automobilistes encourent une amende de 135€.

Toutefois, nous pouvons imaginer qu’à l’avenir, les forces de l’ordre pourraient utiliser ce dispositif pour faire respecter la bonne utilisation des voies de covoiturage. Couplé à un dispositif de reconnaissance des plaques à la façon d’un radar, il permettrait une verbalisation "automatique" des contrevenants.