Voilà 32 ans que les premières zones 30 sont apparues dans nos communes. Souvent implantées en centre-ville, dans les espaces nécessitant une réduction de la vitesse (écoles, commerces, quartiers résidentiels…), leur objectif est de créer un espace plus sécurisant pour les usagers vulnérables comme les piétons, les vélos ou les trottinettes électriques.
Quelle réglementation et quel type de signalisation pour les zones 30 ? Ugau il faut le point !
Qu’est-ce qu’une zone 30 ?
La zone 30 est un aménagement qui vise à préserver la qualité de vie en ville en réduisant la vitesse maximum des véhicules motorisés. Elle contribue ainsi à rendre la circulation plus apaisée et à offrir plus de confort aux usagers vulnérables, de plus en plus nombreux à se sentir en insécurité sur nos routes.
Et pour cause : le passage de 50 à 30 km/h réduit considérablement la distance nécessaire à l’arrêt du véhicule. Si à 50km/h la distance pour un arrêt total est de 25 mètres, celle-ci s’abaisse à 9 mètres lorsque le véhicule roule à 30km/h. Cela permet non seulement de réduire les risques éventuels de collision avec un autre usager, mais aussi d’augmenter considérablement les chances de survie de celui-ci en cas de choc. Un piéton renversé par un véhicule roulant à 50km/h n’aura que 20% de chance contre 90% si le véhicule roule à 30km/h.
Ainsi, sans être pour autant prioritaire, le piéton peut se déplacer facilement et traverser la chaussée y compris en l’absence de passage pour piétons. Le cycliste quant à lui peut circuler librement dans les deux sens même si celle-ci est à sens unique pour les voitures, sauf en cas d’indication contraire. Véritable succès en termes de sécurité routière, de plus en plus de grandes villes imposent les 30km/hache sur la quasi-totalité de leurs routes et ne conservent que quelques axes à 50km/h.
La réglementation des panneaux de signalisation en zone 30
Aménager une zone 30 au sein de sa commune requiert une signalisation verticale adaptée avertissant les usagers qu’ils rentrent dans une zone spécifique. Leur réglementation est définie par les articles R110-2 et R411-4 du Code de la route.
L’entrée dans la zone est signifiée par un panneau B30 et sa sortie par un panneau B51. Dès que le premier panneau de signalisation est franchi, chaque automobiliste se doit de respecter toutes les règles relatives aux zones 30 et d’être particulièrement vigilants aux usagers les plus fragiles. Ces panneaux sont disponibles en classe 1 et 2, avec différents niveaux de rétroréflexion.
Marquage au sol en zone 30
En milieu urbain, la signalisation horizontale est souvent plus lisible que la verticale. Des études démontrent d’ailleurs que ce dispositif renforce la perception des automobilistes, qui sont souvent plus attentifs à une inscription sur la chaussée qu’à un panneau de signalisation.
Source : virages.com
Si aucune dimension n’est fixée par la réglementation, ce marquage doit impérativement être de couleur blanche et réalisé avec des produits certifiés pour garantir la qualité et la durabilité de l’équipement. Dans le cas où la rue serait en double sens, c’est le marquage d’entrée, perçu à l’envers, qui fera office de marquage de sortie.
Une signalisation adaptée pour les villes à 30km/h
Pour faciliter le partage de la voirie et favoriser le développement des modes de transports doux comme la marche à pieds, le vélo ou la trottinette, de plus en plus de grandes villes visent à généraliser la limitation à 30 km/h sur l’ensemble ou presque de leurs axes.
La réglementation autorise alors la suppression des panneaux de signalisation B30 et B51, pour éviter un aménagement trop lourd aux abords des chaussées, et le remplacement de ceux-ci par un marquage au sol Ellipse 30 ou Ellipse 50. Rapide à mettre en place, cette solution est également moins coûteuse pour les collectivités.
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